mardi 28 octobre 2008

Quand y en a plus, y en a encore!

Il y a un an, on nous annoncait, sans surprise, l'effondrement du marché des crédits hypothècaires (incarné par les "subprimes": catégorie floue et souple regroupant des personnes "non-solvables"). Mais le tunnel est long et tortueux. Aprés les subprimes* qui s'effondrent, voilà que les alternatives-a (alt-A) menacent de se casser la gueule sur Wall Street.A l'origine, Fannie mae et Freddy mac, deux poids lourds du secteur financier. Avide de sang frais, les ténors du crédits décident de mettre en place des crédits hypothécaires à haut risque mais aux profits nourris. En effet, le crédit n'est plus garanti par le salaire mensuel du contractant mais sur la valeur immobilière de sa maison. Et dans le monde merveilleux de la croissance libérée, les débiteurs ne peuvent jamais être perdants puisque le marché immobilier ne connait que l'inflation. Le taux de ce crédit est aguichant : en moyenne 4.8% les trois premiére année. Plus la maison vaut sur le marché immobilier, plus le taux reste bas. Cependan, dans le cas inverse, le taux atteint des sommets. Généreuses plus-values, ou crédits hypothécaires de haute voltige?**ET oui, car si la marché de l'immobilier s'effondre, ce sont des millions de personne à la rue... Et ne parlons pas des banquiers...

Suite au boom que connait ces crédits depuis 95, nos truands en costume blanc vont les titririser. En masse dés 2002. En somme (parce que là, c'est vraiment trés compliqué, et surtout je souhaite vraiment éviter d'inutile complexité de la finance), ces catégories de personnes (subprimes, alt-A etc) qui ont contracté des crédits hypothécaires, sont transformées sous forme de valeurs boursiéres (titres, actions, dividendes) et mis en circulation sur les places boursiéres. Désormais, ceux qui attendent un retour sur investissement de ces crédits sont les détenteurs de ces titres, et non plus celui qui l'a émi ( fannie mae et freddy mac ) mais les nouveaux propriétaires. Parmis lesquelles nous pouvons compter des banques étrangére, des fond de pensions ( edge founds ) etc... Mais quand la crise immobiliére a pointé son nez (aprés une embellie spectaculaire depuis 2002), ils ont rapidement vendus tout ces crédits toxiques. Ce qui créa la panique sur l'ensemble des marché et cette belle catastrophe. Vous l'aurez compris, ce fût une vaine entreprise pour se défaire de la responsabilité de se bourbier. La contamination est internationale, et elle va durer.

Quand les maisons valent moins que leur prix d'achat. Quand les subprimes (ou plus crument : les pauvres surendettés) ne peuvent plus rembourser à cause du gel des salaires. Grosso merdo : quand le capitalisme se mord la queue. Eh bien contre toute attente(ou comme il a toujours fait), l'Etat intervient (comme un super héro) pour socialiser les pertes au profit non pas de la masse, mais au contraire pour garantir l'ordre et la propriété des oligarques (voir à ce sujet les positions de Noam Chomsky sur le pseudo libéralisme et les consensus de Washington, dans "le profit avant l'homme")

Donc, aprés le cataclysme des crédits dit subprimes, représentant tout de même 800 millions de dollars, quand sera t'il de notre systéme financier tant choyer aprés un nouvel ouragan? D'autant plus redoutable car les "alt-A" est un marché qui pése plus de 1000 millions de dollars***. Tout va bien. Les milieux d'affaire sont ils inquiets? Selon toute apparence, non. Cependant, pouvons nous espérer la même quiétude de la part du grand animal (le peuple) qui continue à ronger le même os chaque soir?

* Catégorie de personne qui se situe juste au-dessus des personnes "subprimes" et juste en dessous des "primes".
** lien vers une conférence d'ATTAC... qui offre un peu de lumiére à ceux qui sont dans le brouillard comme moi.
***Les chiffres sont pour la plupart issus de plusieurs articles du monde diplo du 10/10/2008. (les titres ne me reviennent pas mais si besoin...demandez c'est envoyé).

jeudi 2 octobre 2008

Y a t'il un pilote dans l'avion?

Y à de ça un ou deux mois, je discutais avec un client du spectre de la récession qui planait sur l'Europe; je retins une phrase lapidaire bien connue " quand l'Amérique tousse, l'Europe tombe malade"... La vérité de cette idée se vérifie aujourd'hui dans toute son acuité.

Aprés des mois de spéculation exacerbé qui ont fait grimper le prix des matiéres premiéres : riz, blé, pétrole etc... Aprés les crédits pourries qui montrent la voracité du systéme économique; aprés trente ans de déréglementation des marchés, volontairement effectué par les Etats libéraux, dévoilant les frontiéres de la démocratie, aprés toutes ces alarmes ignorées par les maîtres et subies par les esclaves, aprés avoir encouragé la croissance par le surendettement (plus de 500 000 milles en France), aprés nous avoir spolié du fruit de nôtre travail (Les 9,3% du pib qui ont viré vers le capital), aprés tous ces maux pour lesquelles la société civile n'est responsable que par son ignorance et sa passivité. Aprés tous ça, eh ben pas de changement radical en vue, pour l'instant en tout cas..