vendredi 26 septembre 2008

dimanche 21 septembre 2008

Des nouvelles de Micheal Moore.



A partir du 23 septembre, ce documentaire sera disponible sur le site officiel, en théorie pour les résidents canadiens et américains.

mercredi 17 septembre 2008

Pamphlet d'un vendeur enragé.

En tant que vendeur, il m'arrive assez réguliérement de pratiquer des sophismes élaborés pour vendre. En effet, je passe le plus claire de mon temps à lubrifier le canal qui méne du porte feuille d'un client à la caisse du magasin.Par conséquent, je flatte les narcissiques, torche le cul des nobles avec le coté doux d'un P.Q quadruple épaisseurs, rassure les inquiétudes superficielles des cutéreux qui ont encore confiance en nous, installe confortablement les timides et je me prosterne à genoux devant qui le désir... Grosso modo, le métier de vendeur se résume en trois étape : profiler, lubrifier, et enculer (Le plus souvent on confond l'enculeur de l'enculé, ou le flatteur du flatté). Mais bien heureusement, nôtre tâche ne s'arrête pas là. Dernier intermédiaire entre la marchandise et le client, nous sommes les mercenaires du crime organisé; on bip, ceintre, présente mais on range beaucoup. Ce qui m'améne à vous présenter ce qui est pour moi le coeur de mon travail : le stock (lieu de méditation par excellence qui peut aussi devenir une salle de torture selon les enseignes).

Il est bon d'ajouter que le magasin en question se trouve dans les vestiges d'un clocher. Le stock posséde un charme particulier : surplombé d'un faux plafond en lambeaux laissant entrevoir un toit en tuile rouge perché à 20 métres de haut. Les murs sont traversés par de vieilles poutres et gardent les traces d'une vie domestique antérieur; chose que l'on peut constater quand les pigeons ne vous caillassent pas involontairement de leur domicile.
Dans cette salle parfaitement banale, on peut à loisir étudier chacun des produits : leurs provenances, leur prix, leurs qualités, leurs textils et leurs histoires. Bangkok, Chine, Afghanistan, Vietnam, Turquie, Inde, je parcours le monde grâce à des vestes hivers /intérieur 100% polyesthére/ exterieurs 20 % laine, 10% Viscose et 70% coton. A défaut d'être voyant, j'imagine le parcours de ce pull à 95 euros piéce, de ceux qui ont cultiver le coton à ceux qui l'ont cousu, jusqu'à la réception dans le magasin de cartons emballés à l'arrache.
La chaîne étant bien trop importante, je cible mes pensées sur les conditions de travail des employés d'usines de sous-traitance. Informé de la propagande du monde diplo ou de celle des ONG diverses et variées, je suppose un quotidien fait de 12 heures de travail mécanique et abrutissant, ponctué d'une malheureuse pause. Dans la vague néolibérale, j'imagine que les derniers à avoir touchés ses pulls ne connaissent pas les droits du travail, encore moins les syndicats et n'ont jamais envisagés de faire gréve pour une augmentation de salaire (malgré l'inflation phénoménale que connaît ces pays) si l'entreprise qui les exploite (et nourrit) menace de délocaliser... Parfois deux bornes plus loin.

C'est dans ces moments de lucidité, que d'une part je me réjouis égoistement de mon sort et aussitôt m'enrage contre moi même. La conscience d'une participation dans ce long processus de commercialisation, aussi minime soit-il, me rend coupable, moi, dans cette salle silencieuse, coupable par ma servile obéissance. On dit que la consommation est le poumon de la "croissance", je dis que la croissance devrait arrêter de fumer, parce qu'elle crache du sang sur ses mains. On pense que notre rôle est si infime que nous n'avons aucun poids, je pense que nous sommes tous, à nôtre degré, si infime soit-il, les maillons de cette longue chaîne inique.On va s'empresser de qualifier ces raisonnements de ridicule "folie prépubére". D'ailleurs, ils n'ont pas tords. Des propos qui n'auront aucune incidence sur la grande partie des esprits, trop occupé à tourner sur eux mêmes.
J'essuie déja les postillons "fashions" de mes collégues quand j'ose aborder le sujet, alors pourquoi vouloir partager de telles insanités? Dans une lettre du DG europe de la marque Rip Curl (mon employeur) adressé aux salariés, il partage ses inquiétudes quant au ralentissement de la croissance que connait et ressent toutes les activités économiques. Néanmoins, un paragraphe d'espoir explique comment les pays sous dévellopés (ou en voie de développement), je cite, "parviendront (on l'espére) à l'hyper consommation". Voilà qui soulage ma culpabilité (et rassure les PDG de se garantir d'une misére imminente). Mais si une nouvelle classe moyenne apparaît de l'autre coté du globe, qui fabriquera à bas coût? Et si un jour les pays devellopés pouvaient devenir plus concurentiel que la Chine ou l'Inde, surdévellopé à leur tour? Quand sera t'il de ces gens qui tournent sur eux-mêmes? Où sera la prochaine nîche obcure où régne les lois féroces du néolibéralisme? Peut-être que nous sommes déja dans de spartiates caves que nous jugeons confortables?

vendredi 12 septembre 2008

Des formes de la Démocratie.

"Lorsque je songe aux petites passions des hommes de nos jours, à la mollesse de leurs moeurs, à l'étendue de leurs lumières, à la pureté de leur religion, à la douceur de leur morale, à leurs habitudes laborieuses et rangées, à la retenue qu'ils conservent presque tous dans le vice comme dans la vertue, je ne crains pas qu'ils rencontrent dans leurs chefs des tyrans, mais plutôt des tuteurs.[...] Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde (démocratique) : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux même pous se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont il emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant ses concitoyens, il est à coté d'eux, mais il ne les voit pas..."
"...il (le despotisme démocratique) ne brise pas les volontés, mais il les ammolit, les plie et les dirige; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énérve (affaiblit), il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger."

Ce texte est extrait "De la démocratie en amérique", par Alexis de Tocqueville (1835-1840).

lundi 8 septembre 2008

Lettre à Christel Albanel.

Philipe Val "le renégat" a "liquidé" Siné, mais ce dernier ne courbe pas l'échine, à 80 ans il reste au garde à vous...
Il pris donc la grave décision de devenir patron; Eh oui, "Siné hedo" fait son apparition : "un journal libertaire mal élevé, sans éditoriaux". Pour suivre l'évolution, dirigez vous vers le blog officiel de Siné ici; en attendant de pouvoir mordiller ce nouveau canard, je vous invite à lire cette lettre signé Siné, adressée à la ministre de la culture, qui craque sous la dent et pétille dans la bouche; un bonheur pour nos papilles gustatives...

"Cliquez pour agrandir."

dimanche 7 septembre 2008

Là-bas Hebdo n° 34

Siné condamné?



Dans cinquante ans, on demandera aux écoliers : « Que vous rappelle le 10 septembre 2008 ? », et la réponse fusera en chœur : « Le premier numéro de Siné Hebdo ! ».


Voilà comment nous avons présenté l’émission de mercredi 3 septembre avec Siné, Loup, Delfeil de Ton et toute la bande d’innocents qui s’embarquent dans l’aventure. (cliquez ici pour écouter cette émission sur www.la-bas.org)


Vous avez été très nombreux à partager la jubilation de ces énergumènes. Mais très nombreux aussi à casser l’ambiance en rappelant que Siné fait l’objet de poursuites de la Licra et que la première audience est fixée le 9 septembre, la veille de la sortie du numéro 1, au tribunal correctionnel de Lyon.

De Libération (Laurent Joffrin) à Marianne (Maurice Szafran), du Figaro (Alexandre Adler) au Monde (Bernard-Henri Lévy), ce ne fut qu’un seul et même cri d’indignation de la nomenklatura pour condamner le dernier des avortons de la bête immonde.

Faut-il donc se préparer à envoyer bientôt des oranges à celui que Philippe Val a eu le rare courage de mettre à la porte de son journal ?

Voici, en version intégrale, le point de vue de l’avocat Jean-Yves Halimi



SINE ET LE DROIT

Pour procéder au licenciement brutal de Siné, Philippe Val, patron de Charlie Hebdo, a soutenu que les propos tenus par le dessinateur l’auraient exposé, comme Directeur de publication, à des poursuites pour incitation et provocation à la haine raciale de la part de Jean Sarkozy, fils du Président de la République.
Le risque peut, en apparence, paraître réel, puisque ces mêmes propos sont aujourd’hui attaqués devant le Tribunal correctionnel de Lyon par la LICRA (pourquoi Lyon et non Paris, où l’hebdomadaire concentre un plus grand nombre de lecteurs et de victimes potentielles de la prétendue provocation ?).

Cette association avait poursuivi, sous la même qualification, le journaliste Daniel Mermet pour des émissions sur le Proche-Orient, que les tribunaux, Cour d’appel et Cour de cassation ont jugées équilibrées et répondant à une volonté légitime d’informer, y compris en ayant eu l’audace de donner la parole à des militants palestiniens.
Dans les actuelles poursuites, force est de constater que la rigueur du droit s’accommode mal des interprétations ébouriffantes de certains pétitionnaires.
Le passage poursuivi reprend intégralement et dans des termes identiques, une déclaration de Patrick Gaubert, Président de la LICRA publiée par Libération, contenant deux éléments factuels d’information :

– Jean Sarkozy va épouser une héritière des magasins Darty ;
– Il envisage de se convertir au judaïsme et d’adopter la religion de sa promise.

S’agissait-il d’une fausse rumeur ? Peut-être, mais elle émane du Président de la LICRA, selon Libération, qui la présente comme une information dont on peut supposer qu’elle a été vérifiée.
Siné a simplement ajouté une phrase de son cru « il ira loin ce petit ».
La polémique gonfle une partie de l’été, pourtant riche en informations qui éclairent sur l’évolution du monde. D’aucuns pensent « qu’olfactivement » ce texte fait respirer une odeur nauséabonde née de l’association des juifs et de l’argent ; d’autres y voient plus banalement une critique –fondée ou pas – de l’arrivisme de Jean Sarkozy, supposé s’être marié par intérêt, après avoir brillamment conquis, sur ses seuls mérites, un siège de conseiller général des Hauts-de-Seine.
Mais où sont les juifs et leur mise en cause dénigrante ?
La LICRA peut-elle, avec quelques chances de succès, poursuivre des propos tenus en partie par son Président ?
La langue française comporte une grammaire exigeante et il est utile de s’y référer.
Le sujet du passage dont Siné et Patrick Gaubert sont les coauteurs, c’est Jean Sarkozy. Il est nommément désigné et il est aisé, même au lecteur le plus obtus, de comprendre qu’il n’est pas juif, puisqu’il envisagerait une conversion à la religion juive.
Dès lors, comment y voir une mise en cause de l’ensemble des juifs pris dans l’universalité de leur histoire ?
Seul mis en cause, Jean Sarkozy a seul qualité pour agir en justice, s’il le souhaite, sous la qualification civile ou pénale qui lui apparaîtrait la plus appropriée. Aucune association ne peut se substituer à lui, car nul ne plaide par Procureur, dit un adage érigé en principe général du droit ; et la LICRA risque fort d’être déclarée irrecevable sans le moindre examen au fond.

Supposons cet obstacle franchi devant les magistrats lyonnais. La mention des origines juives de Mademoiselle Sebaoun-Darty ne relève pas d’une allusion perfide visant à la disqualifier, elle rend intelligible l’information sur la conversion supposée de son futur époux. En faire abstraction conduirait le lecteur à se demander à quelle religion se convertit Jean Sarkozy ou, s’il le sait par ailleurs, pourquoi choisit-il la religion juive ?
On comprend mal comment l’ensemble des juifs pourrait se sentir dénigré par les éléments divulgués de ce mariage qui, pour les plus croyants, s’accompagnerait de la perspective heureuse de l’arrivée d’un nouveau fidèle.
Reste la prétendue association « des juifs » et de « l’argent ». Mais les juifs sont absents du texte poursuivi, et la seule association que fait Siné, c’est entre l’argent et l’héritière Darty, réalité incontestable, qui le conduit à penser et à écrire que sa seule fortune a guidé le choix de Jean Sarkozy de la prendre pour épouse, et que ce dernier a agi par opportunisme et non par « amour ».
Cette information, contenant la même association d’idées, a d’ailleurs été largement diffusée par la presse : Le Nouvel Observateur présente même le couple en photos en ouverture d’un dossier consacré à la « France des héritiers ».
La justice peut toujours nous surprendre, mais on voit mal comment Siné pourrait être condamné. Enfin, cette affaire, après bien d’autres analogues dont j’ai l’expérience, montre l’utilisation récurrente de l’arme de l’antisémitisme comme instrument d’un combat politique contre ceux qu’André Taguieff qualifie, dans son dernier ouvrage, de « militants antisionistes, pervertis par les usages communistes, tiers-mondistes, arabo-musulmans et islamistes », qui manifestent, selon lui, leur haine du peuple juif en détestant l’Occident.
Cela fait du monde à faire taire et me conduit à laisser prudemment la conclusion à un haut magistrat parisien, heureusement de droite et n’entrant pas dans cette énumération :
« Au sein de la communauté juive existent des lobbies extrémistes qui, avec la lâcheté tétanisée de beaucoup et la solidarité irresponsable de quelques autres, portent gravement atteinte à la liberté d’expression. » (1)

Jean-Yves Halimi, avocat.

(1) Citation extraite du livre « Le guignol et le magistrat sur la liberté d’expression », Philippe Bilger et Bruno Gaccio (Paris- Flammarion 2004)

(cliquez ici pour lire ce texte et les réactions qu'il a suscité sur le site de Rue89

P.S. Dans le genre voir également sur Bakchich.info, « Une bien étrange affaire… »
(cliquez ici pour accéder au site Bakchich.info)


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samedi 6 septembre 2008

Guns N' Roses.


Je pense qu'un "no comment" serait le plus convenable... donc: sans commentaire.

Introduction au terrorisme.

Chomsky Perspective...



Ce film est disponible dans son intégralité sous le nom de "Manufacturing consentement".

vendredi 5 septembre 2008

La peur : c'est pas un levier pour pédé!


Notre patrie est meurtrie par la mort, le 18 août 2008 en Afghanistan, des 10 soldats du 8e RPMIA. La menace "terroriste" est bien présente, ailleurs, dans les montagnes; ici, au bas de nôtre porte, au supermarché, dans le métro; elle est omniprésente.
La presse populaire s'en accapare. Paris Match va plus loin, il nous offre les silhouettes de la menace, donne du corps à nos angoisses. Les lois de la raison sont troquées par des baudruches qui font peurs et qui parlent forts.


La notion floue de "terrorisme" (remise en cause par l'ONU...) nous exaspére dans une folie sécuritaire : "une psychose internationale". De nombreux francais ont peurs, pour leur maison, pour leurs enfants, leurs loisirs, leur confort, leur SECURITE ou encore leur appétit, sexuel, affectif...


En Septembre 2008, Iraq Body Count estime que de 86 863 à 94 781 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats, et au moins 250 000 civils irakiens auraient été blessés.

Des hommes, femmes et enfants décédées dans "l'exercice de leurs fonctions"?

mercredi 3 septembre 2008

Héritage de Mai 68.

C'est en me promenant dans les rues "sombres" de Bordeaux que je fis la découverte de "la mauvais réputation": petite librairie insolite. En guise d'apparat, quelques oeuvres de Sade étaient présentées derriére la vitrine...

Le sourir au lévre j'y entre et ni une ni deux, c'est un énorme tableaux représentant un gros plan d'une fellation qui me fait face. La curiosité à son comble, je parcours les quelques peintures qui y sont exposées. Il s'agissait du travail d'un collectif (post 68, actif de 68 a 90) dénommé "présence panchounette", largement inspiré du situationnisme. Pour en savoir plus sur son passage... c'est ici.


Une fois le tour fait, j'observe les livres mis à dispositions. Une couverture rouge m'interpelle : Affiche de mai 68. Délicieusement, j'y découvre des affiches caustiques; parfois drôles, amères, voire tristement vraies. Comme avant goût quelques 290 affiches disponibles, juste ici.