samedi 22 novembre 2008

"Surveiller et punir" ou "la veille de l'opinion"

Le ministére de l'éducation a émis, le 15 octobre 2008, un appel d'offre pour une mission de "veille de l'opinion" (document dispo). Avec une enveloppe de plus de 220 000 euros, la société privé qui y répondra devra surveiller plusieurs secteurs dont l'enseignement supérieur, la recherche [...] et internet. Jusque là, tout va bien.

Blogs, pages, réseaux sociaux seront épiés de sorte que toutes opinions qui touchent les ministéres feront l'objet de rapports hebdomadaires. Des livrables qui devront, notamment, repérer les leaders d'opinion, les sites les plus commentés, les médias commentateurs. En gros, il s'agit de surveiller les insoumis, d'anticiper les crises, d'analyser la lutte qui s'est déplacée sur internet. Toujours dans le but de mieux coercité les pensées. La liberté d'opinion est remise en cause; mais tout va bien.

mardi 18 novembre 2008

Olympe de Gouge : une oubliée de la révolution.


"Les femmes de l'Ancien Régime étaient autrefois respectées et méprisable, et, depuis la révolution, elles sont devenues respectables et méprisées." Olympe de Gouges, qui formule en ces mots le statut des femmes.

Femme et révolutionnaire, Marie-Olympe de Gouges de son vrai nom Marie de Gouges, est une anonyme de l'histoire du féminisme. Autodidacte, militante et auteure (censurée) de talent. De Gouges, lors de la période révolutionnaire de 1789, milite férocement contre la traite négrière et les inégalités de genre. Malgré les menaces et les diffamations, elle défend (contre la majorité morale) louis XVI , non pour son rang noble mais contre la solution de la peine de mort qui lui était destiné. Elle dénonce le mariage: "le tombeau de l'amour et de la confiance" et propose un contrat civil équitable. Elle admet que nous ayons, étant donné notre penchant naturel à l'"infidélité", des rapports extra-conjugaux. Une femme d'une logique implacable dont il serait bon de s'inspirer.

En avance sur son temps, lucide, avisée ( je crois que c'est évident ), elle écrit en 1792, la "Déclaration universelle des droits des femmes et des citoyennes". Il semble que de Gouges ait remarqué que l'empressement des signataires de la déclaration des droits des citoyens aient oublié la moitié du genre humain. Elle nous rappelle cet oubli en affirmant, dans sa déclaration, l'égalité entre les femmes et les hommes. Encore une fois, elle sera censurée, ignorée, et insultée.

"Les enfants de la patrie me vengeront" dit-elle avant d'être guillotinée en 1793 (pour s'être rangée du coté des girondins). Forte heureusement, ces genres d'inégalités sont bien loin derrière nous... Et c'est d'ailleurs pourquoi je vous invite à lire cette déclaration... soit pour de ne pas reproduire ce genre d'oubli regrettable pour notre sens commun; soit pour se rappeler qu'elle n'a pas été vengé?

Ouvrage dispo ici.

jeudi 6 novembre 2008

Ceux qui espérent, désespérent !


Obama, président des Etats unis. Obama et les espoirs incarnés. Obama, une révolution (symbolique). Parce qu'il est "Black" ? Evidemment... (je rappelle que Martin luther king rêvait qu'un jour les noirs ne seront plus jugés par leur couleur mais par leur personalité. Paradoxale, Obama est montré comme un homme noir avant d'être présenté comme un homme charismatique) Parce qu'il représente une rupture de la politique? Pas si sur...

Obama, un souffle d'espoir. Il ressemble plus à un prout silencieux. Car Obama, on l'oublie, est propulsé par les milieux d'affaire... Ami du Wall street journal qui appartient au puissant Rupert Murdoch. Avec trois fois le budget de Mac Cain, Obama fait sa promotion. Ainsi, Il est pour le port d'arme, la peine de mort, il a refusé le planning familial proposé par Mde Hillary Clinton (quant à la couverture médicale universelle, j'attends de voir), souhaite soustraire les troupes en Irak afin de mieux les relancer en Afghanistan. Et enfin, il a annoncé son soutien à la colonisation de la Palestine par Israel et offrit la promesse que Jerusalem sera toujours sa capitale. Le choix n'est pas difficile finalement : c'est blanc bonnet ou bonnet Blanc? Non, à choisir ?c'est le moins pire...?

mardi 28 octobre 2008

Quand y en a plus, y en a encore!

Il y a un an, on nous annoncait, sans surprise, l'effondrement du marché des crédits hypothècaires (incarné par les "subprimes": catégorie floue et souple regroupant des personnes "non-solvables"). Mais le tunnel est long et tortueux. Aprés les subprimes* qui s'effondrent, voilà que les alternatives-a (alt-A) menacent de se casser la gueule sur Wall Street.A l'origine, Fannie mae et Freddy mac, deux poids lourds du secteur financier. Avide de sang frais, les ténors du crédits décident de mettre en place des crédits hypothécaires à haut risque mais aux profits nourris. En effet, le crédit n'est plus garanti par le salaire mensuel du contractant mais sur la valeur immobilière de sa maison. Et dans le monde merveilleux de la croissance libérée, les débiteurs ne peuvent jamais être perdants puisque le marché immobilier ne connait que l'inflation. Le taux de ce crédit est aguichant : en moyenne 4.8% les trois premiére année. Plus la maison vaut sur le marché immobilier, plus le taux reste bas. Cependan, dans le cas inverse, le taux atteint des sommets. Généreuses plus-values, ou crédits hypothécaires de haute voltige?**ET oui, car si la marché de l'immobilier s'effondre, ce sont des millions de personne à la rue... Et ne parlons pas des banquiers...

Suite au boom que connait ces crédits depuis 95, nos truands en costume blanc vont les titririser. En masse dés 2002. En somme (parce que là, c'est vraiment trés compliqué, et surtout je souhaite vraiment éviter d'inutile complexité de la finance), ces catégories de personnes (subprimes, alt-A etc) qui ont contracté des crédits hypothécaires, sont transformées sous forme de valeurs boursiéres (titres, actions, dividendes) et mis en circulation sur les places boursiéres. Désormais, ceux qui attendent un retour sur investissement de ces crédits sont les détenteurs de ces titres, et non plus celui qui l'a émi ( fannie mae et freddy mac ) mais les nouveaux propriétaires. Parmis lesquelles nous pouvons compter des banques étrangére, des fond de pensions ( edge founds ) etc... Mais quand la crise immobiliére a pointé son nez (aprés une embellie spectaculaire depuis 2002), ils ont rapidement vendus tout ces crédits toxiques. Ce qui créa la panique sur l'ensemble des marché et cette belle catastrophe. Vous l'aurez compris, ce fût une vaine entreprise pour se défaire de la responsabilité de se bourbier. La contamination est internationale, et elle va durer.

Quand les maisons valent moins que leur prix d'achat. Quand les subprimes (ou plus crument : les pauvres surendettés) ne peuvent plus rembourser à cause du gel des salaires. Grosso merdo : quand le capitalisme se mord la queue. Eh bien contre toute attente(ou comme il a toujours fait), l'Etat intervient (comme un super héro) pour socialiser les pertes au profit non pas de la masse, mais au contraire pour garantir l'ordre et la propriété des oligarques (voir à ce sujet les positions de Noam Chomsky sur le pseudo libéralisme et les consensus de Washington, dans "le profit avant l'homme")

Donc, aprés le cataclysme des crédits dit subprimes, représentant tout de même 800 millions de dollars, quand sera t'il de notre systéme financier tant choyer aprés un nouvel ouragan? D'autant plus redoutable car les "alt-A" est un marché qui pése plus de 1000 millions de dollars***. Tout va bien. Les milieux d'affaire sont ils inquiets? Selon toute apparence, non. Cependant, pouvons nous espérer la même quiétude de la part du grand animal (le peuple) qui continue à ronger le même os chaque soir?

* Catégorie de personne qui se situe juste au-dessus des personnes "subprimes" et juste en dessous des "primes".
** lien vers une conférence d'ATTAC... qui offre un peu de lumiére à ceux qui sont dans le brouillard comme moi.
***Les chiffres sont pour la plupart issus de plusieurs articles du monde diplo du 10/10/2008. (les titres ne me reviennent pas mais si besoin...demandez c'est envoyé).

jeudi 2 octobre 2008

Y a t'il un pilote dans l'avion?

Y à de ça un ou deux mois, je discutais avec un client du spectre de la récession qui planait sur l'Europe; je retins une phrase lapidaire bien connue " quand l'Amérique tousse, l'Europe tombe malade"... La vérité de cette idée se vérifie aujourd'hui dans toute son acuité.

Aprés des mois de spéculation exacerbé qui ont fait grimper le prix des matiéres premiéres : riz, blé, pétrole etc... Aprés les crédits pourries qui montrent la voracité du systéme économique; aprés trente ans de déréglementation des marchés, volontairement effectué par les Etats libéraux, dévoilant les frontiéres de la démocratie, aprés toutes ces alarmes ignorées par les maîtres et subies par les esclaves, aprés avoir encouragé la croissance par le surendettement (plus de 500 000 milles en France), aprés nous avoir spolié du fruit de nôtre travail (Les 9,3% du pib qui ont viré vers le capital), aprés tous ces maux pour lesquelles la société civile n'est responsable que par son ignorance et sa passivité. Aprés tous ça, eh ben pas de changement radical en vue, pour l'instant en tout cas..

vendredi 26 septembre 2008

dimanche 21 septembre 2008

Des nouvelles de Micheal Moore.



A partir du 23 septembre, ce documentaire sera disponible sur le site officiel, en théorie pour les résidents canadiens et américains.

mercredi 17 septembre 2008

Pamphlet d'un vendeur enragé.

En tant que vendeur, il m'arrive assez réguliérement de pratiquer des sophismes élaborés pour vendre. En effet, je passe le plus claire de mon temps à lubrifier le canal qui méne du porte feuille d'un client à la caisse du magasin.Par conséquent, je flatte les narcissiques, torche le cul des nobles avec le coté doux d'un P.Q quadruple épaisseurs, rassure les inquiétudes superficielles des cutéreux qui ont encore confiance en nous, installe confortablement les timides et je me prosterne à genoux devant qui le désir... Grosso modo, le métier de vendeur se résume en trois étape : profiler, lubrifier, et enculer (Le plus souvent on confond l'enculeur de l'enculé, ou le flatteur du flatté). Mais bien heureusement, nôtre tâche ne s'arrête pas là. Dernier intermédiaire entre la marchandise et le client, nous sommes les mercenaires du crime organisé; on bip, ceintre, présente mais on range beaucoup. Ce qui m'améne à vous présenter ce qui est pour moi le coeur de mon travail : le stock (lieu de méditation par excellence qui peut aussi devenir une salle de torture selon les enseignes).

Il est bon d'ajouter que le magasin en question se trouve dans les vestiges d'un clocher. Le stock posséde un charme particulier : surplombé d'un faux plafond en lambeaux laissant entrevoir un toit en tuile rouge perché à 20 métres de haut. Les murs sont traversés par de vieilles poutres et gardent les traces d'une vie domestique antérieur; chose que l'on peut constater quand les pigeons ne vous caillassent pas involontairement de leur domicile.
Dans cette salle parfaitement banale, on peut à loisir étudier chacun des produits : leurs provenances, leur prix, leurs qualités, leurs textils et leurs histoires. Bangkok, Chine, Afghanistan, Vietnam, Turquie, Inde, je parcours le monde grâce à des vestes hivers /intérieur 100% polyesthére/ exterieurs 20 % laine, 10% Viscose et 70% coton. A défaut d'être voyant, j'imagine le parcours de ce pull à 95 euros piéce, de ceux qui ont cultiver le coton à ceux qui l'ont cousu, jusqu'à la réception dans le magasin de cartons emballés à l'arrache.
La chaîne étant bien trop importante, je cible mes pensées sur les conditions de travail des employés d'usines de sous-traitance. Informé de la propagande du monde diplo ou de celle des ONG diverses et variées, je suppose un quotidien fait de 12 heures de travail mécanique et abrutissant, ponctué d'une malheureuse pause. Dans la vague néolibérale, j'imagine que les derniers à avoir touchés ses pulls ne connaissent pas les droits du travail, encore moins les syndicats et n'ont jamais envisagés de faire gréve pour une augmentation de salaire (malgré l'inflation phénoménale que connaît ces pays) si l'entreprise qui les exploite (et nourrit) menace de délocaliser... Parfois deux bornes plus loin.

C'est dans ces moments de lucidité, que d'une part je me réjouis égoistement de mon sort et aussitôt m'enrage contre moi même. La conscience d'une participation dans ce long processus de commercialisation, aussi minime soit-il, me rend coupable, moi, dans cette salle silencieuse, coupable par ma servile obéissance. On dit que la consommation est le poumon de la "croissance", je dis que la croissance devrait arrêter de fumer, parce qu'elle crache du sang sur ses mains. On pense que notre rôle est si infime que nous n'avons aucun poids, je pense que nous sommes tous, à nôtre degré, si infime soit-il, les maillons de cette longue chaîne inique.On va s'empresser de qualifier ces raisonnements de ridicule "folie prépubére". D'ailleurs, ils n'ont pas tords. Des propos qui n'auront aucune incidence sur la grande partie des esprits, trop occupé à tourner sur eux mêmes.
J'essuie déja les postillons "fashions" de mes collégues quand j'ose aborder le sujet, alors pourquoi vouloir partager de telles insanités? Dans une lettre du DG europe de la marque Rip Curl (mon employeur) adressé aux salariés, il partage ses inquiétudes quant au ralentissement de la croissance que connait et ressent toutes les activités économiques. Néanmoins, un paragraphe d'espoir explique comment les pays sous dévellopés (ou en voie de développement), je cite, "parviendront (on l'espére) à l'hyper consommation". Voilà qui soulage ma culpabilité (et rassure les PDG de se garantir d'une misére imminente). Mais si une nouvelle classe moyenne apparaît de l'autre coté du globe, qui fabriquera à bas coût? Et si un jour les pays devellopés pouvaient devenir plus concurentiel que la Chine ou l'Inde, surdévellopé à leur tour? Quand sera t'il de ces gens qui tournent sur eux-mêmes? Où sera la prochaine nîche obcure où régne les lois féroces du néolibéralisme? Peut-être que nous sommes déja dans de spartiates caves que nous jugeons confortables?

vendredi 12 septembre 2008

Des formes de la Démocratie.

"Lorsque je songe aux petites passions des hommes de nos jours, à la mollesse de leurs moeurs, à l'étendue de leurs lumières, à la pureté de leur religion, à la douceur de leur morale, à leurs habitudes laborieuses et rangées, à la retenue qu'ils conservent presque tous dans le vice comme dans la vertue, je ne crains pas qu'ils rencontrent dans leurs chefs des tyrans, mais plutôt des tuteurs.[...] Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde (démocratique) : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux même pous se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont il emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant ses concitoyens, il est à coté d'eux, mais il ne les voit pas..."
"...il (le despotisme démocratique) ne brise pas les volontés, mais il les ammolit, les plie et les dirige; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énérve (affaiblit), il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger."

Ce texte est extrait "De la démocratie en amérique", par Alexis de Tocqueville (1835-1840).

lundi 8 septembre 2008

Lettre à Christel Albanel.

Philipe Val "le renégat" a "liquidé" Siné, mais ce dernier ne courbe pas l'échine, à 80 ans il reste au garde à vous...
Il pris donc la grave décision de devenir patron; Eh oui, "Siné hedo" fait son apparition : "un journal libertaire mal élevé, sans éditoriaux". Pour suivre l'évolution, dirigez vous vers le blog officiel de Siné ici; en attendant de pouvoir mordiller ce nouveau canard, je vous invite à lire cette lettre signé Siné, adressée à la ministre de la culture, qui craque sous la dent et pétille dans la bouche; un bonheur pour nos papilles gustatives...

"Cliquez pour agrandir."