mardi 18 novembre 2008

Olympe de Gouge : une oubliée de la révolution.


"Les femmes de l'Ancien Régime étaient autrefois respectées et méprisable, et, depuis la révolution, elles sont devenues respectables et méprisées." Olympe de Gouges, qui formule en ces mots le statut des femmes.

Femme et révolutionnaire, Marie-Olympe de Gouges de son vrai nom Marie de Gouges, est une anonyme de l'histoire du féminisme. Autodidacte, militante et auteure (censurée) de talent. De Gouges, lors de la période révolutionnaire de 1789, milite férocement contre la traite négrière et les inégalités de genre. Malgré les menaces et les diffamations, elle défend (contre la majorité morale) louis XVI , non pour son rang noble mais contre la solution de la peine de mort qui lui était destiné. Elle dénonce le mariage: "le tombeau de l'amour et de la confiance" et propose un contrat civil équitable. Elle admet que nous ayons, étant donné notre penchant naturel à l'"infidélité", des rapports extra-conjugaux. Une femme d'une logique implacable dont il serait bon de s'inspirer.

En avance sur son temps, lucide, avisée ( je crois que c'est évident ), elle écrit en 1792, la "Déclaration universelle des droits des femmes et des citoyennes". Il semble que de Gouges ait remarqué que l'empressement des signataires de la déclaration des droits des citoyens aient oublié la moitié du genre humain. Elle nous rappelle cet oubli en affirmant, dans sa déclaration, l'égalité entre les femmes et les hommes. Encore une fois, elle sera censurée, ignorée, et insultée.

"Les enfants de la patrie me vengeront" dit-elle avant d'être guillotinée en 1793 (pour s'être rangée du coté des girondins). Forte heureusement, ces genres d'inégalités sont bien loin derrière nous... Et c'est d'ailleurs pourquoi je vous invite à lire cette déclaration... soit pour de ne pas reproduire ce genre d'oubli regrettable pour notre sens commun; soit pour se rappeler qu'elle n'a pas été vengé?

Ouvrage dispo ici.

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